A lot of people would consider Lagos’ soundscape as being very noisy, and they’d call it noise. But I stopped calling it noise since I started listening to it. — Emeka Ogboh
Ilpo Jauhiainen | But when you first started did you have any doubts? Did you always know sound was going to be one of your main media?
Emeka Ogboh | It’s an interesting question; I didn’t actually set out to be a sound artist. Lagos made me a sound artist. I didn’t always know that sound would be one of my main media of artistic expression. I thought I would be a brief affair, but I completely got sucked into it and I didn’t see that coming. Of course I had doubts when I started, I wasn’t so sure what I was doing or where I was going with it. It felt like I was groping around a dark room, searching for the light switch. But then, persistence paid off.
Read the full in-depth interview with Lagos-based sound artist Emeka Ogboh in conversation with Ilpo Jauhianen.
Source | anotherafrica.net
Images courtesy of Emeka Ogboh. All rights reserved.
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In this Race, Crime & Citizenship Symposium about the role of prisons in the criminal “justice” system, scholar and commentator Kimberle Williams Crenshaw explores the presence of a large race-, and gender-based prison system shaping understandings of citizenship. Series: “Voices” [8/2006] [Public Affairs] [Show ID: 11879]
Before Tattoos and piercings, the Amasunzu hairstyle was the epitome of individuality in Rwanda. Mother always scolded my brothers into cutting off their hair once their beautiful coils started to sprout from the scalp. I think as a child, I bought into the ill-education that ‘’real men’’ should not grow out their hair. Dreadlocks were for the ‘’no good-doers’’ and one millimetre hair peaking on bold were for the ‘’focused’’, goal achievers. Guys, hair is really political. Why do we call our own hairstyles/customs pagan while giving foreigners the holy badge? Even though this look was worn during the pre-colonial times in Africa, to me, this look also reverberates into afro-futuristic elements that I completely adore.
Fatoumata Diabaté: “Sutiki, la nuit est à nous”.
Started in Bamako, Mali, in 2004, Fatoumata Diabaté birthed this project out of an idea to capture how young African women express themselves through their choices of contemporary clothing. Diabaté aims to continue this project across several cities both in Africa and around the world.
Born in 1980 in Bamako, Mali, Fatoumata Diabaté received her initial experience at the Promo Femmes audio visual training centre before joining the Photography Training Centre (Centre de formation en photographie – CFP) in Bamako between 2002 and 2004. She continued her education with a one month internship at the vocational learning centre (Centre d enseignement professionnel) in Vevey, Switzerland and has participated in numerous workshops both in Mali and abroad.
She has participated in several group exhibitions (Bamako Encounters 2005, 2009 and 2011; Kornhaus Museum of Bern in Switzerland, etc.) and had several solo exhibitions (Festival of Visages francophones de Cahors, France; the Malians of Montreuil, outside the walls of the quai Branly museum, etc.)
She has reported for World Press Photo, Oxfam, Rolex. In December 2005, she received the Africa in creation prize of the French Association for Artistic Action (AFAA) for her work entitled Tuareg, in gestures and movements. In 2011 she was awarded the Blachère Foundation prize for her work entitled The Animal in Man; the prize was an atelier in Arles and an exhibition at the Blachère Foundation. She is currently developing an art project about soutiki youth (The night is ours).
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The Snake dress Iris Van Herpen, Voltage, 2013, japanese microfiber polyester and laser cut mat polyester-film, credits: M. Zoeter x Iris van Herpen
I would like to leave behind me the conviction that if we maintain a certain amount of caution and organization we deserve victory. You cannot carry out fundamental change without a certain amount of madness. In this case, it comes from nonconformity, the courage to turn your back on the old formulas, the courage to invent the future. It took the madmen of yesterday for us to be able to act with extreme clarity today. I want to be one of those madmen. We must dare to invent the future.
Thomas Sankara, 1985 (via thefutureweird)
En 2005, onze ans après l’élection de Nelson Mandela et l’arrivée au pouvoir de l’ANC, quelques centaines de femmes et d’hommes habitant le bidonville de Kennedy Road à Durban (KwaZuluNatal) décidaient de se mobiliser contre la promesse non tenue par la municipalité de leur fournir des logements salubres. Ils marquaient ainsi l’acte de naissance d’Abahlali baseMjondolo (AbM), en Zulu « les habitants des bidonvilles », un mouvement de la base et pour la base (grass root) qui allait bientôt devenir la plus grande organisation sociale militante autonome d’Afrique du Sud. Sur le mode de ce que sera Occupy, quelques années plus tard : occupation de l’espace urbain, dénonciation des privilèges d’une élite au détriment du peuple, expérience de fonctionnement démocratique, le mouvement va très vite s’organiser pour devenir un laboratoire de la contestation de la gestion libérale du gouvernement.
Un film, Dear Mandela, sorti en 2012, documente la lutte de ces femmes et de ces hommes et revient sur ce qui est leur plus grande victoire : le droit des pauvres à parler en leur nom 1.
Si le titre du film fait explicitement référence à Nelson Mandela c’est que, vivant, il incarne la question de l’apartheid et représente encore un rempart symbolique contre ses résurgences dans la société sud-africaine contemporaine. Le Black Economic Empowerment program (BEE) mis en place en 2001et visant à réparer les inégalités raciales a contribué à l’émergence d’une classe moyenne et d’une bourgeoise noire mais n’a pas permis à la grande majorité de sortir de la misère. Pire encore, l’entrée de l’Afrique du Sud dans l’économie néolibérale au début des années 2000 a eu pour conséquence immédiate la transformation d’une grande partie de la population en une classe de parias faisant, comme le dit Achille Mbembe dans l’introduction de son nouvel ouvrage Critique de la raison nègre, « l’objet de relégation dans une ‘humanité superflue’, livrée à l’abandon, et dont le capital n’a guère besoin pour son fonctionnement » 2. Relégation qui s’est opérée sous une forme de séparation spatiale consistant à cacher les pauvres loin des villes et des centres économiques.
C’est d’abord pour dénoncer et combattre cette nouvelle forme d’apartheid que s’est formé Abahlali baseMjondolo. Qualifiée de « Troisième force » en référence aux manipulations autrefois orchestrées par le gouvernement de l’apartheid pour diviser la population noire, AbM par la voix de son leader Sibusiso Innocent Zikode (ou S’bu Zikode), s’est approprié la référence pour dénoncer une criminalisation de la pauvreté qui passe encore par une rhétorique malheureusement bien connue. Mais aussi pour annoncer qu’ils ne déposeront pas les armes avant qu’une quatrième force advienne prenant en compte le droit des plus fragiles et des plus pauvres à accéder à une vie meilleure.
”Nous sommes animés par la Troisième Force, celle de la souffrance des pauvres. Ceux qui nous ont trahi sont la deuxième force. La première force a été notre lutte contre l’apartheid. La Troisième Force s’arrêtera lorsque la quatrième force viendra. La quatrième force c’est la terre, le logement, l’eau, l’électricité, les soins de santé, l’éducation et le travail. Nous ne demandons que le fondamental - et non le luxe. C’est la lutte des pauvres. Il est temps que les pauvres eux-mêmes démontrent que l’on peut être pauvre dans la vie, mais pas en soi.” S’bu Zikode 3
La Constitution sud-africaine
Article 26. logement
Chacun a le droit d’avoir accès à un logement convenable. L’Etat doit prendre les mesures législatives et toutes autres mesures raisonnables, compte-tenu des ressources disponibles, pour parvenir à la réalisation progressive de ce droit. Nul ne peut être expulsé de sa maison ou voir sa maison démolie, sans une ordonnance du tribunal rendue après examen de toutes les circonstances pertinentes. Aucune loi ne peut autoriser d’expulsions arbitraires. 4
Le film tourné entre 2007 et 2010 documente le combat le plus emblématique d’AbM qui sera de s’opposer au Slums Act - un arêté de 2007 visant à éradiquer les bidonvilles péri-urbains dans le KwaZulu-Natal. La victoire en 2009 sera là encore marquée par la figure tutélaire de Nelson Mandela lorsque la cour suprême de Johannesburg jugera le Slums Act non conforme à la Constitution qui fut promulguée en 1996 par le « Père de la Nation ».
Mais le mouvement ne s’est pas seulement mobilisé pour le droit des pauvres à la ville. Il a mis en place une politique d’autogestion sociale apportant un soutien matériel réel aux habitants des bidonvilles. Nourri par une démarche intellectuelle radicale notamment grâce à son premier président S’bu Zikode, intellectuel autodidacte et à des intellectuels sud-africains qui ont très tôt rejoint le mouvement tels que Nigel Gibson ou Richard Pithouse, il a donné corps à une université qui prône l’accès à la connaissance par un aller-retour constant entre le « savoir » et le « faire ». Au cours de ces séances de leaving learning, Jacques Rancière et Frantz Fanon mais aussi toutes les luttes d’émancipation de par le monde, sont invoqués et servent de base de réflexion aux revendications de dignité, de reconnaissance, d’égalité et d’éducation qui sont portées comme autant d’actes politiques. Car c’est bien le terrain politique qu’AbM compte occuper quand il brandit le slogan : « Sans terre, ni toit, pas de vote ».
Comme le montre bien le film, le mouvement a fait l’objet de constantes tentatives d’intimidations et de menaces réelles de dislocation, ce qui a eu pour un effet un relatif affaiblissement ces dernières années. Mais il fait de nouveau parler de lui comme l’atteste sa page Facebook et continue surtout de prendre part activement aux revendications sociales qui secouent la nation arc-en-ciel.
Dans un récent et beau portrait fait de lui, Sibusiso Innocent Zikode annonce à qui veut bien l’entendre ” Le premier Nelson Mandela était Jésus-Christ. Le deuxième, Nelson Rolihlahla Mandela. Le troisième Nelson Mandela est « tous les pauvres du monde.” 5
Abahlali baseMjondolo prouve qu’il est possible de mener le combat contre les formes les plus oppressives de gouvernement des hommes qu’elles soient politiques ou économiques. C’est la meilleure nouvelle de ce film qui doit circuler et la médiatisation du mouvement avec 6.
A lire aussi : Sabine Cessou, « Trois émeutes par jour en Afrique du Sud », Le Monde diplomatique, mars 2013.
Notes
Dear Mandela • Réalisateurs : Dara KELL et Christopher NIZZA • Afrique du Sud / USA • 2012 • 93 minutes • Anglais / Zoulou • www.dearmandela.com ↩︎
Achille MBEMBE, Critique de la raison nègre, La Découverte, octobre 2013. ↩︎
« We are driven by the Third Force, the suffering of the poor. Our betrayers are the Second Force. The First Force was our struggle against apartheid. The Third Force will stop when the Fourth Force comes. The Fourth Force is land, housing, water, electricity, health care, education and work. We are only asking what is basic – not what is luxurious. This is the struggle of the poor. The time has come for the poor to show themselves that we can be poor in life but not in mind. » S’bu Zikode. http://abahlali.org/?p=17 ↩︎
Article 26 de la Constitution sud-africaine ”_26. Housing « Everyone has the right to have access to adequate housing. The state must take reasonable legislative and other measures, within its available resources, to achieve the progressive realisation of this right. No one may be evicted from their home, or have their home demolished, without an order of court made after considering all the relevant circumstances. No legislation may permit arbitrary evictions. » ↩︎
« The first Nelson Mandela was Jesus Christ. The second was Nelson Rolihlahla Mandela. The third Nelson Mandela are the poor people of the world. » ↩︎
Le film a beaucoup tourné dans les festivals et les réalisateurs espèrent le diffuser plus en Afrique, au Mali notamment. Voir la page Facebook : https://www.facebook.com/dearmandela ↩︎
The world had to be “disenchanted” in order to be dominated.
Silvia Federici, Caliban and the Witch (via goneril-and-regan)
Sept 2. #64bitsandmalachite
[...] car je sais que la Cheffe attachait une plus grande valeur à l’honnêteté qu’à l’amour, il lui semblait qu’on pouvait se comporter très mal au nom de l’amour mais jamais au nom de l’honnêteté.
Marie NDiaye, La Cheffe. Roman d’une cuisinière. Gallimard, 275 p.
"Of whom and of what are we contemporaries? And, first and foremost, what does it mean to be contemporary?" Giorgio Agamben, Qu’est-ce que le contemporain?, Paris, Rivages, 2008. Photo: Icarus 13, Kiluanji Kia Henda
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